Alrik
Guilde: Clair de Lune
Niveau: 152
Jeu: Silver World
Etat: Termin
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Alrik lança un dernier regard derrière lui. Il apercevait la jeune femme qui agitait toujours son mouchoir pour le saluer. Elle l’avait serré très fort contre son cœur au moment de son départ. Alrik ne savait vraiment pourquoi, mais cette femme n’avait cessé de lui porter de délicates intentions. C’était elle qui était resté à son chevet quand il fut ramené au village, après avoir vaincu le troll. Avec l’aide de Blanchegriffe, elle avait veillé sur lui durant ses trois jours de coma et lui avait dispensé ses soins.

Elle changeait régulièrement ses bandages qui rougissaient à vue d’œil, lui administrait ses médicaments et veillait à ce que tout soit parfait pour son réveil. Elle avait disposé un petit bouquet de fleurs des champs à côté de son lit et laissait une brise douce entrer dans la pièce par la fenêtre entrouverte.
Quand il avait ouvert les yeux, elle lui avait immédiatement sauté dessus pour le forcer à rester assis et lui faire ingurgiter une dose de calmants, afin d’atténuer le choc du réveil. La première chose que sentit Alrik, se fut la main de cette jeune femme sur son front. Lorsque sa vue s’éclaircit, il croisa son regard, un regard bienveillant, maternel. Puis il s’était de nouveau endormi, sereinement.

Blanchegriffe était resté au village, pour aider les villageois à reconstruire les bâtiments dévastés et soigner les blessés. Alrik en revanche, devait retourner auprès de son clan, ou d’autres devoirs l’attendaient sûrement.

Après quelques minutes, il disparu derrière une colline et fut hors de vue du village. Il avançait au pas, sur son imposante monture. Son équipement avait terriblement souffert du premier assaut et du combat contre le troll. Les plates étaient cabossées de partout, et son casque était complètement déformé, inutilisable. De larges entailles laissaient apparaître ses vêtements de cuir déchiré derrière son armure de fer. Sa longue lame était toute ébréchée et extrêmement terne. Il n’avait plus du tout la prestance qui était la sienne lorsqu’il avait quitté l’auberge du Clair de Lune.

Son visage avait souffert de la rudesse du combat. Il portait les stigmates des incessantes griffures des gobelins, et une énorme balafre courrait de sa tempe gauche au bas de sa joue, manquant de peu de traverser son œil. Sa jambe droite le faisait toujours effroyablement souffrir, et ses bras étaient couverts de profondes griffures. Il lui semblait que son corps entier lui faisait mal. La douleur était omniprésente et atteignait jusqu’à son âme.

Passant près d’un ruisseau, il dévisagea son propre reflet dans l’onde scintillante. Il ne se reconnaissait pas lui-même. Pourquoi avait-il du affronter cette horreur seul ? Où donc étaient ses camarades pendant qu’il combattait seul une horde de gobelins et un énorme troll ? Que faisaient donc tous ceux qui se prétendaient guerrier ?

Il fut pris d’un soudain dégoût. Une répulsion envers lui-même, mais aussi envers tous les guerriers de ce monde. Il ne voulait plus voir qu’une personne. Une seule personne. Misspif, son amour. Il irait la voir directement. Il ferait un petit détour par la forteresse des chevaliers avant de retourner auprès de ses camarades. Bien qu’il ne savait pas s’il avait vraiment envie de les revoir. Sauf Dame Aaliyah peut-être. Les autres, il ne les connaissait pas trop, mais elle, il la respectait et l’admirait. Mais d’abord, il voulait serrer Misspif contre son cœur, et s’oublier dans ses bras amoureux.
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Créé le 18/07/2008 à 20:24:48 - Pas de modification
La forteresse des chevaliers s’élevait devant lui, tel un monstre imposant, immobile sous le soleil couchant. Les hautes tours du bâtiment s’élevaient vers le ciel, longs doigts rachitiques pointés vers les cieux inaccessibles.

Alrik sauta à terre et manqua de peu de tomber tant la douleur était vive lorsque son pied toucha le sol. Il mena son cheval par la bride et franchit la majestueuse porte de bois. Il attache sa monture à l’écurie et grimpa aussi vite qu’il le put les marches qui le séparaient de la chambre de sa bien-aimée. Enfin, il arriva devant la porte de ses appartements. Il baissa les yeux et regarda ses mains couvertes de traces de griffure. Comment allait-elle l’accueillir, maintenant qu’il était défiguré et couvert de poussière ? Ne l’avait-elle pas oublié depuis tut ce temps ? Ces sombres pensées lui serrèrent le cœur.
Cependant, déterminé à revoir son amour maintenant quel qu’en soit les conséquences, il frappa. Pas de réponse. Il redonna trois coups contre l’huis. Toujours rien.

- Misspiff ? Tu es là ?

Un silence pesant lui répondit.

- Misspiff, c’est moi, Alrik ! Ouvre-moi !

Aucune réaction. Alrik était inquiet. A cette heure là, les guerriers rentraient habituellement à la forteresse. Peut-être était-elle en mission ? Inquiet, il ne put résister et poussa la porte. Lentement, elle pivota en grinçant effroyablement. Une petite pièce plongée dans l’ombre apparut. Il y avait pour seuls meubles un lit, une armoire de bois massif et une petite table avec un tabouret. A part ce maigre ameublement, la pièce était entièrement vide. Le lit était fait, les rideaux tirés devant l’unique petite fenêtre. Elle semblait inhabitée. Alrik se précipita vers l’ouverture et tira les voiles de lin. Un rai de lumière diffuse vient se poser sur le lit, éclairant vaguement les alentours. Il ouvrit d’un grand geste les portes de l’armoire. Une petite souris s‘en échappa en couinant. Il n’y avait rien. Alrik ne comprenait pas. C’était pourtant sa chambre, il en était sûr.

Parcourant d’un regard inquiet les alentours, il distingua un petit scintillement sur la table. Il s’en approcha. Seuls deux objets laissaient supposer la présence de Misspiff dans cet endroit quelques temps auparavant. Un foulard de soie et un pendentif d’argent. C’est tout ce qu’il restait de la jeune femme. De toute évidence, elle était partie.

Alrik saisit le collier et le foulard entre ses mains et les fixa un instant, les yeux vides. Puis il se laissa tomber sur le lit et laissa son chagrin s’exprimer. Serrant très fort ces derniers souvenirs contre son cœur, il pleurait à chaudes larmes, parcouru de sanglots qui faisaient trembler tout son corps endolori.

Elle était partie. Il ne savait où, mais il était sûr qu’elle était partie. Il la connaissait, ces signes ne trompaient pas. Il avait l’impression d’avoir tout perdu. Plus rien ne semblait avoir de sens. Il était défiguré, son amour n’était plus près de lui et il se sentait terriblement faible. Il n’avait plus la joie de vivre. Il n’avait plus que le goût amer du sang et de la violence à l’esprit. Toute joie semblait l’avoir quitté. Il n’était plus un homme, juste l’ombre d’un homme.
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Créé le 18/07/2008 à 20:25:29 - Pas de modification

Alrik marchait seul sur l’unique chemin qui traversait la grande forêt. De part et d’autre du sentier, les arbres étendaient leurs branches au dessus du chemin, tels des bras cadavériques prêts à saisir quiconque passerait à leur portée. En cette saison, les arbres étaient nus, et tout souffle de vie semblait avoir délaissé leurs troncs gris et torturés.

Il avançait rapidement dans cette atmosphère lugubre, la main sur le pommeau de son épée et les sens en éveil. Ce bois offrait tant de possibilités de cachettes, d’autant plus que la brume n’arrangeait pas les choses !

Soudain, ce qu’il craignait arriva : quatre hommes jaillirent en hurlant du couvert des arbres et se ruèrent toutes lames dehors sur lui. Laissant momentanément de côté sa témérité et sa bravoure (presque) sans faille, il prit ses jambes à son coup et s’enfuit, esquivant de justesse le coup de taille d’un brigand. Il courait à perdre haleine sur la route chaotique, quand il aperçut devant lui, au travers du brouillard, l’ombre d’un chariot. Puisant dans ses dernières ressources, il pressa le pas pour approcher de la voiture et appela à l’aide. C’est alors qu’un des brigands le rattrapa et le jeta à terre. Le chariot s’arrêta quelques pas plus loin, mais personne n’en descendit. Les quatre brigands entourèrent Alrik, riant aussi fort que le leur permettait leurs poumons vidés par cette course.

- Les voyageurs sont si lâches de nos jours, beugla l’un d’eux. Tu aurais mieux fait de nous donner tout de suite ton or gamin, le résultat aurait été le même, la sueur et les baffes en moins.

- Ouais, petit mais rapide le bougre, fit un autre, tout essoufflé.

- Trêve de bavardage, fit le plus gros des brigands, qui semblait être le chef de la bande. Donne nous tout ce que tu as, si tu ne veux pas qu’on te montre à quoi ressemble ta propre cervelle.

Alrik, impuissant, s’apprêtait à coopérer quand soudain une voix criarde chantonna :

- Je serais toi je ne le toucherais pas, car ce serais t’attirer bien des tracas,
Car tout brigand que tu es, c’est avec joie que je t’étriperais !

Les bandits, stupéfaits, se tournèrent vers la charrette arrêtée. Une ombre fine se tenait debout sur son toit.

- Passe ta route, drôle, ou tes tripes serviront de bandelettes pour embaumer le corps de ce pauvre gars, lança le gros brigand.

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Créé le 18/07/2008 à 20:29:28 - Modifié le 18/07/2008 à 20:33:20

L’ombre sauta alors de son perchoir, et, effectuant maintes cabrioles, elle vint se tenir droit devant l’un des brigands. Alrik, toujours à terre, l’observa : c’était un homme encore jeune, vêtu d’un étrange costume vert sombre, qui lui tenait bien au corps. L’homme et le brigand restèrent ainsi face à face, immobiles. Ils se regardaient droit dans les yeux, affichant un regard dur. Après un long moment, l’homme en vert mit fin à cette situation des plus stagnantes :

- BOUH ! hurla-t-il subitement, affichant soudainement une grimace à faire pâlir un troll des cavernes.

Stupéfait, le bandit recula d’un pas en chancelant. Saisissant l’occasion, l’acrobate tira rapidement un poignard de ses chausses et l’égorgea avec une vivacité hors du commun. Aussitôt, les compères du brigand se ruèrent sur lui en hurlant. Avec une maestria stupéfiante, le drôle esquiva les coups, et, effectuant une roulade, il se glissa sous les jambes d’un des hommes et lui planta son poignard entre les omoplates. Il projeta ensuite le corps de sa victime sur un autre assaillant, tout en roulant sur le côté pour esquiver les coups de l’autre. Reprenant leurs esprits, les deux hommes chargèrent côte à côté, mais l’acrobate sauta pour esquiver l’attaque de l’un deux qui, emporté par son élan, ouvrit le ventre de son complice comme une pièce de boucherie. Le dernier brigand, hors d’haleine, se tenait alors devant l’homme, l’épée au poing. L’acrobate s’approcha doucement, l’air sérieux, puis subitement il fit une grimace encore pire que la précédente tout en poussant un cri. Terrifié, le brigand pris ses jambes à son coup, criant au diable. L’acrobate se mit alors à rire comme un gamin qui vient de faire une bonne blague, puis il s’approcha d’Alrik et l’aida à se relever.

- Comment vas-tu, voyageur, toi qui viens de subir moult heurts ?

- Tout semble en place, fit Alrik, se tâtant. Merci beaucoup, sans votre aide, je serais probablement nu comme un vers sur le bord de la route ! Quel est votre nom, qui êtes vous ? s’enquit-il, intrigué par ce curieux personnage.

- Sharon est mon nom, et acrobate ma profession.
Je suis aussi poète, quand les temps s’y prêtent.
D’une troupe je fais parti, dont la voiture tu suivis.
Te voyant ainsi malmené, je me fis un devoir de t’aider !

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Créé le 18/07/2008 à 20:31:28 - Pas de modification

Alrik fut tout de suite impressionné par ce frêle personnage qui, à lui seul, venait de mettre en déroute quatre brigands ! Il se risqua à lui demander son secret.

- Beaucoup misent sur la force brute, ceux-là vont à leur chute.
Car l’agilité est la clé, pour vaincre sans danger !
Ne cherches pas à frapper fort, tu irais droit à la mort.<
Porte tes coups en finesse, comme tu ferais une caresse,
Et le souffle de la mort, s’insinuera dans leur corps !

Ainsi parla l’acrobate, puis, toujours en rimes, il l’invita à faire un bout de voyage avec sa troupe. Ces gens qui passaient leur vie sur les routes avaient une grande expérience de l’aventure et des embuscades en tout genre, si bien Qu’Alrik appris énormément grâce à eux. Il écoutait avec attention les conseils que lui donnait l’acrobate, et, méditant, il compris qu’acquérir une certaine dextérité ne pouvait lui être que bénéfique. Lui qui n’avait jamais eu de vrai leçon d’épées avait toujours parié sur sa force, mais il venait de découvrir une autre école de combat, qui allait le tirer de bien des tracas !

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Créé le 18/07/2008 à 20:32:37 - Pas de modification
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