Alrik
Guilde: Clair de Lune
Niveau: 152
Jeu: Silver World
Etat: Termin
Infos
35 articles
0 commentaires
1 images
Rejoignez-nous !
Publiez vous aussi les exploits de vos personnages en ouvrant un compte sur rp.azrelia.fr !
Site hors-charte
Choisissez une catégorie
35 messages - Cliquez sur un titre pour afficher la page dans une autre fenêtre

Le soleil commençait à décliner, baignant les plaines de ses derniers rayons. Une lueur rougeâtre et blafarde baignait le paysage, lui conférant une atmosphère surnaturelle, maléfique.

Alrik passait en revue les hommes qui s'était porté volontaires pour cet ultime assaut contre le campement des gobelins. C'étaient des hommes de tous âges, des jeunes garçons brandissant fièrement des fourches deux fois plus grandes qu'eux côtoyaient des vieillards tout ratatinés équipés de pelles ou dans le meilleur des cas de faux. Il passait devant la rangée des volontaires, quand soudain un curieux personnage attira son attention. L'un de ses guerriers improvisés portait une étrange calotte de toile qui lui masquait le visage, ne laissant apparaître qu'une paire d'yeux verts à travers des trous inégaux pratiqués dans le tissu. En y regardant de plus près, Alrik se rendit compte que la personne en question avait bien trop de formes à certains endroits pour être effectivement un homme.

D'un geste vif, il arracha le capuchon et dévoila un visage bien connu. Le jeune femme qui l'avait soigné durant ces quelques jours s'approcha encore de lui.

- Je veux ma battre ! C'est aussi mon village et je ne veux pas laisser mes frères et mon pères le défendre seul !
-
Allons, allons, as-tu déjà manier une arme?
- Non mais...
- As-tu déjà tué?
- Bien sûr que non mais...
- As-tu déjà parcouru un champ de bataille, baignant jusqu'aux genoux dans une fange constituée de sang et d'os tout en entendant des cris de douleur s'élever partout autour de toi?
- N... non...

Sa voix avait faiblit et n'était plus qu'un son à peine audible. Bien sûr, Alrik avait exagéré la situation, mais il ne souhaitait vraiment pas que cette jeune femme risque sa vie ainsi.

- Reste ici. On aura plus besoin de toi à notre retour pour soigner les blessés et préparer le festin que sur le champ de bataille.

Il lui adressa un franc sourire.

- Tu vas rester ici et te préparer à notre retour. Nous serons de retour avant l'aube. Je veux que tout sois prêt pour soigner immédiatement ceux qui auront été blessés et pour réconforter les autres, d'accord?
- Je.. d'accord.

Elle laissa tomber sa faucille et retourna dans la masse des femmes qui venaient assister au départ de leurs maris, pères, frères et enfants.

Alrik recula, monta sur une petite caisse, et s'adressa d'une voix forte à l'assemblée.

- Mes amis, l'heure est enfin proche ! Ensemble, nous allons porter le coup fatal à cette horde de monstres qui vous ont persécutés ! Ensemble, nous allons venger vos frères, vos amis qui sont tombés sous les coups de ces viles créatures! Ensemble, nous allons reconquérir vos terres !

Tonnerre d'applaudissements. Vague de hourra. Quelques larmes chez les femmes.
Puis la petite troupe se mit en route, silencieusement. Ils avançaient lentement, tapis dans l'ombre. Au bout d'une heure de cette lente avancée, ils étaient en vue des feux des gobelins. Une odeur de viande grillée et de sang séché leur picotait les narines. Ils pouvaient entendre les cris stridents des verdâtres créatures.

Dans quelques instants, l'assaut serait donné. Dans quelques instants, le signal serait donné. Dans quelques instants, ils iraient reconquérir leur terre et venger leurs morts. Ou y laisser leur vie.

Poster un commentaire - Commentaires (0)
Créé le 18/07/2008 à 20:19:22 - Pas de modification

 

Alrik posa deux doigts sur son front, son autre poing serré contre son cœur. Il sortit de sa cachette et se tint immobile dans l’ombre. Il ferma les yeux puis récita une incantation dans un langage étrange. Soudain, un rai de lumière étincelant descendit du ciel et s’abattit sur lui. De petites particules dorées tournoyaient autour de son corps, comme de petites fées agiles et gracieuses. Toujours immobile au centre de la colonne évanescente, il semblait luire d’une aura protectrice.

Cette prière annonçait le début de la bataille. L’ultime combat pour le petit village contre les oppresseurs gobelins commençait. Armés de leurs faux et de leurs fourches, ils se ruaient en hurlant sur les gobelins désemparés. Le rayon lumineux qui enveloppait le paladin s’évapora soudain, et il se joint à son tour à la bataille. Il semblait protégé par une aura reluisante.

Stupéfaite, la majorité des gobelins fut rapidement décimés. Ils avaient été surpris tandis qu’ils se vautraient dans des tas de paille moisie autour d’un grand feu de joie au centre duquel grillait en crépitant une vache entière. Ils ne s’attendaient aucunement à ce que les villageois ne tentent quoi que ce soit contre eux. Mais c’était sans compter sur le regain d’espoir que leur avait apporté la présence du guerrier à leurs côtés !

Désarmées et ivres du vin qu’elles avaient volé dans les fermes avoisinantes, les pauvres créatures étaient pratiquement sans défense. Elles ne pouvaient que se protéger derrière leurs membres décharnés en endurant les coups répétés des villageois rouges de colère. Les bras en croix devant leur visage, les gobelins se recroquevillaient dans les moindres recoins, tentant d’échapper aux lames des faux et aux piquants des fourches.

Cependant, animés d’une rage inextinguible, les paysans n’avaient aucune pitié. Ils lacéraient les chairs des gobelins sans aucune retenue, jusqu’à ce que la mort ne s’empare de leurs âmes.

Alrik tournoyait agilement au centre de la mêlée. Son immense lame virevoltait gracieusement autour de lui, arrachant de grandes gerbes de sang noir aux corps des gobelins qu’il privait d’un bras, d’une jambe ou d’une tête. Sa lame scintillait d’un éclat doré et une aura bienfaisante émanait de son corps.

Blanchegriffe quant à lui usait de ses poudres aux propriétés souvent mortelles et de son coutelas de nacre. Le petit dragonnet tournait dans le ciel, aspergeant quelquefois un gobelin d’un déluge de feu ou mordillant le crâne d’un autre.

Rapidement, la première vague de gobelins fut complètement décimée. Il ne restait plus sur le champ de bataille que des membres épars, de grandes flaques de sang et des visages grimaçants, figés pour l’éternité.

Les assaillants ne comptaient aucun blessé grave, et tous se réjouissaient de cette première victoire. Des cris de joie commençaient à résonner à travers la campagne.

Poster un commentaire - Commentaires (0)
Créé le 18/07/2008 à 20:20:19 - Pas de modification

- Silence !

La voix d’Alrik surpassa celle des villageois en liesse.

- Ce n’est pas terminé. Ce n’étaient que les fantassins de la troupe. Il y a toujours un groupe de gobelins un peu plus futés qui dirigent les autres. Et ceux-là n’étaient visiblement pas ici. Restez sur vos gardes, ils ne sont sans doute pas…

Il n’eut pas le temps finir sa phrase. Un cri terrifiant et dangereusement proche se répercuta sur toutes les collines avoisinantes. Un frisson parcouru la troupe des hommes.

Soudain, une torche s’alluma dans le néant, et trois petites formes s’avancèrent d’une démarche chaloupée. Il s’agissait de gobelins. Des gobelins pas plus grands que la moyenne, mais bien mieux équipés, et apparemment instruits aux arcannes. Deux d’entre eux portaient de longs bâtons de bois noueux enveloppés d’une aura malfaisante. Le troisième tenait deux petites épées et portait une armure de trop bonne facture pour être de fabrication gobeline.

- Cachez-vous ! hurla Alrik, ce sont des mages !

A peine avait-il finit sa phrase qu’un éclair vint frapper un paysan en pleine poitrine, le projetant en arrière de plusieurs mètres.

Un autre, vif comme l’éclair, lança sa fourche droit sur une des créatures, mais l’outil s’enbrasa en pleine course et se changea en un nuage de cendre qui vint caresser doucement le visage d’une des créatures.

Des cris de terreur s’échappèrent de la masse des villageois, qui couraient en tout sens, en proie à la terreur. Cette magie noire en pleine nuit avait vraiment quelque chose d’effrayant. Profitant de la diversion, Alrik se rua sur le guerrier en armure et engagea un corps à corps sanglant avec la créature. Elle était extrêmement agile et esquivait avec une maestria surprenante chacun de ses coups.

Soudain, des cris de victoire s’élevèrent derrière lui. Un des mages, trop téméraire, s’était approché trop près du groupe et Blanchegriffe avait pu lui ficher son poignard entre les deux yeux. Galvanisés par cette petite victoire, ils se ruaient déjà comme un seul homme sur l’autre mage, qui s’enfuit à toutes jambes.

Il réussit à les distancer et disparut dans l’ombre. Les villageois allèrent prêter main forte au paladin, qui prenait le dessous dans son duel.

Tandis qu’ils commençaient à dominer l’étonnante créature, un cri de douleur suivit d’un hurlement rauque s’éleva de la nuit. Le guerrier gobelin émit un petit ricanement de mauvais augure avant de trépasser sous les coups du paladin.

Poster un commentaire - Commentaires (0)
Créé le 18/07/2008 à 20:21:33 - Pas de modification

Des chuchotements inquiets parcoururent l’armée des paysans. Des cris de terreur suraigus continuaient de s’élever de la nuit.

Soudain, une ombre énorme se dresse à quelques pas de la troupe. Dans l’ombre, ils ne parvenaient pas à distinguer ses formes. Un paysan plus téméraire que les autres lança un tison enflammé vers l’apparition. Ce qu’ils virent alors les saisit de stupeur.

Un énorme troll se tenait là. Il serrait dans son poing le mage gobelin qui continuait à hurler de terreur. Il regarda le tison de ses petits yeux porcins puis, comme si de rien n’était, il approcha le mage de sa bouche et lui arracha la tête d’un coup de dents. Il mâchouilla le crâne quelques instants, produisant d’horribles craquements, puis jeta le cadavre aux pieds des villageois. Il commença à s’approcher d’eux de sa démarche pesante.

- Fuyez ! brailla Alrik, vous ne pouvez rien contre lui avec vos armes !

Il n’eut pas besoin de se répéter. En moins de temps qu’il n’en faut pour le dire, tous les paysans s’étaient tapis dans l’ombre. Seul Blanchegriffe restait, un petit peu en retrait, son dragon sur l’épaule.

La paladin planta son épée en terre et s’agenouilla devant. Il mit un genou en terre, plaça une main contre son cœur et récita une nouvelle prière. Le troll continuait d’avancer de sa démarche lourde et lente. Un éclair zébra le ciel et vint s’abattre sur l’arme du guerrier, qui se mit alors à émettre un flamboiement doré. Il saisit sa lame enchantée, et la retira du sol, puis se mit en position de combat.

Le druide, qui avait fait quelques mélanges avec ses poudres, s’approcha de lui.

- Je vais l’aveugler pendant quelques temps, essaie de le faire tomber en frappant ses jambes, il sera alors à notre merci.

Alrik répondit d’un petit signe de tête affirmatif.

- Zelkira, tu sais ce qui te reste à faire.

Le petit dragon saisit entre ses griffes un petit sac que lui tendait le druide, puis s’éleva dans les airs. Sur l’ordre de Blanchegriffe, il jeta le sachet au visage du troll qui commença à chanceler.

Alrik qui avait bandé tous ses muscles et se lança alors à l’assaut du monstre. Suivant les conseils du druide, il entailla les jambes de la créature qui titubait, désorientée. Hélas, il ne parvint pas à la faire tomber, et elle le projeta à quelques mètres d’un violent coup de poing. Elle écumait de rage et de la bave moussait à la commissure de ses lèvres.

Reprenant ses esprits, il n’eut que le temps de voir le troll saisir le druide à pleine main et le jeter dans l’ombre d’un geste rageur.

Poster un commentaire - Commentaires (0)
Créé le 18/07/2008 à 20:22:54 - Pas de modification

Il repartit aussitôt à l’assaut, son arme levée au dessus de sa tête. Il entaillait les chairs du ventre rebondi de la créature, tandis que celle-ci lui assénait de puissantes claques qui le faisaient reculer de plusieurs pas à chaque fois et troublaient sa vue. Profitant d’un bref moment d’étourdissement du paladin, le troll ramassa une fourche et commença à fourailler avec le chevalier.

Alrik sentait les pointes de fer lui transpercer les chairs, et sa jambe droite le faisait terriblement souffrir. Mais il ne faiblit pas, et dans un dernier effort, il trancha le bras du monstre. Accablé par la douleur, il tomba à genou. Profitant de l’occasion, Alrik martelait la chair de son cou. Enfin, il atteint la colonne, et le monstre se raidit soudain. Dans un dernier sursaut de vie, le troll fit un grand geste de sa main encore apte, qui vint trouver la tête du paladin. Ses griffes acérées pénétrèrent le métal de son casque et entaillèrent profondément ses chairs. Puis la créature tomba inerte.

Alrik vit un flot de sang recouvrir son chant de vision, et il sombra dans l’inconscience, la tête en feu, le visage déformé par une grimace de douleur atroce…

Poster un commentaire - Commentaires (0)
Créé le 18/07/2008 à 20:23:56 - Pas de modification
Pages: 1   2   3   4   5   6   7