Klow
Race: Tauren
Classe: Guerrier
Niveau: 81
Serveur: Conseil des Ombres
Jeu: World of Warcraft
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Des artefacts rares produisent ses possibilités. Un intérêt stratégique apparaît ici aussi, car semblable à l’invisibilité suivant les conditions. Certes la personne ne devient pas invisible, mais si la forme diffère, les limites sur le fond se touchent.

Le déguisement et l’invisibilité dans le fond octroient la capacité de ne pas être vu.

Au sens figuré pour les déguisements, au sens littéral pour l’invisibilité.

Forcément, l’utilisation de ses artefacts reste limité aux actions tel que les pièges, espionnages ou infiltrations. Et surtout, que les forces opposées ne se doutent pas ou n’imaginent pas que vous utiliseriez un tel plan. Car alors, elles deviendraient méfiantes et mettront en place plusieurs systèmes pour démasquer vos agents dans la masse.

 

Le seul recourt alors contre ce genre de disposition, serait alors d’avoir un agent formait jusqu’au bout pour se faire passer pour un des membres du parti opposé. Qui aurait appris énormément sur les us et coutumes, conditions, façon de vivre et même l’utilisation de l’accent pour l’utilisation de leur langue.

 

Mais parmi ses déguisements, l’un reste assez incongru et très efficace par sa nature…

Ce sont des hameçons enchantés qui permettent à leurs détenteurs de devenir un poisson. Lui offrant une meilleure aptitude de nage ainsi que la possibilité de respirer sous l’eau. Mais cela restera à vous lecteur de savoir où se cache ce petit bijou.

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Créé le 27/09/2009 à 20:25:22 - Modifié le 27/09/2009 à 20:25:29

Elle me semble tellement semblable à celle que je voyais. Mais je la sens aussi grandement différente. A l’instar de tout ce qui m’entoure. De tout ce que je vois ou croise. Hier encore, tout était familier. Aujourd’hui je fais face à une inconnue. Qu’est ce qui a bien pu tout changer ?

 

Je sais tout ce qui à changer. Où plutôt ce qui en est la cause.

Nouveau monde.

Les lignes directrices de l’histoire n’ont pas changé. Je me demande si je devrais en remercier le ciel ou la terre-mère pour cela ? Le reste a changé. Les gens, les groupes, les bars… Des différences minimes à la taille du monde et de ce qui le bouleverse. Une dévastation de ma vie à mes yeux.

Offrande aux flammes du destin, de pratiquement tout ce à quoi je tenais vraiment, pour changer d’existence.

Je l’avais convoité. Encore un vœu qui ne se réalise pas exactement comme je le voulais.

Méfiez-vous de vos désirs, car souvent pour d’obscures raisons, ils se réalisent en prenant un malin plaisir à passer du stade de désir à celui d’horreur.

 

Au sein de ce nouveau monde, je croise des gens qui ressemble à ceux que j’ai connus où qui m’y font penser.

Pour une poignée d’or et pas mal de curiosité. J’ai accepté de un boulot qui me semblait inoffensif et facile. Un simple test d’un nouveau genre de déchiqueteur dimensionnel gobelin. Résultat…L’engin me pète à la gueule en ouvrant une faille comme je n’en avais encore jamais vu : Un globe d’un noir d’encre bordé d’éclairs bleus.

Globe de merde. Saloperie de réaction chaotique due aux pièces de récupération fatiguée. Maudit soit les gobelins et leur sens de l’économie aussi poussé que leur sens des affaires. Ils mériteraient que la création leur chie directement dans la gueule ou alors c’est eux qui en sont issu de cette merde.

 

En quelques secondes, la petite cabane où j’avais décidé de me retirer au sein des îles du sud fut totalement prise à l’intérieur du globe. J’ai le souvenir d’une sensation d’apesanteur et le voile noir, pour ensuite me retrouver plongeant vers les eaux maritimes à l’est de Lune d’Argent. Il est toujours plus agréable de se prendre un mur d’eau, que de goûter le contact du sol. Croyez-moi, j’en parle d’expérience.

Le corps engourdi et douloureux, j’ai pu néanmoins regagner la surface pour assister à la suite du spectacle.

Le globe noir stagnait dans l’air à cinq ou six mètres. Crachant des amas d’éclairs bleus aux formes variés. Certains percutant la plage derrière moi, brûlant, noircissant et vitrifiant le sable touché par ce phénomène. Le plus dingue dans tout ça, c’est que je n’entendais aucuns sons autour de moi. Ni même en moi. Pas de percussion du sang me battant les tympans, et pourtant je le sentais faire.

Après une série de boules qui touchèrent l’eau dans des gerbes de bonnes tailles. Je vis remonter à la surface mes deux montures. Ce qui me permit de comprendre que le globe craché mes affaires dans le périmètre. Prenant conscience que la saloperie – entre nous digne d’un sort de l’ombre à effets « pleins les mirettes » qu’aurait inventé un crétin au cerveau gangréné shooté à la ponction d’âme – risquait de me régurgiter à la face ma cabane, je m’empressais de regagner le rivage et courir me mettre à l’abri du phénomène en installant entre lui et moi une bonne distance de sécurité. Je finissais de regarder entre nausée, maux de têtes et sidération cette pluie d’amas plasmique se déversait de cette sphère issu d’une des plus belles ratés de l’ingénierie gobeline que j’avais pu voir.

 

Il me fallut alors une demi-journée pour rassembler mes affaires. Ayant eu par bonheur, pu retrouver le coffre en métal où j’avais rangé mon matériel d’aventure.

Ré-équiper de pied en cap, je me mis en chemin vers Lune d’Argent. Où je trouverais sûrement le Lotus Pourpre. Aliciae et Sintaël m’aideraient sûrement en m’offrant un remontant conséquent.

Vu ce que je venais de traverser, j’estimais bien en avoir besoin.


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Créé le 27/09/2009 à 20:58:33 - Pas de modification

Lune d’Argent, ville arcanique…Un peu trop d’ailleurs à mon goût mais que peut-on y faire ? C’est leur culture et leur besoin.

Lune d’Argent c’est aussi celle des Sindelores et du Lotus Pourpre. Bien des évènements récents m’avait poussé à devenir très méfiant (Voir peut-être même trop) des premiers concernés. Quant aux seconds, je conservais avec eux de bons rapports. Faut dire qu’être parrain des petits des gérants ça aide.

 

Sauf que là…Je me disais qu’il devait y avoir eu un pavé qui été tombé dans la soupe. Et pas un petit s’il vous plaît.

Déjà je connaissais assez bien les têtes de la ville. Du moins les habitués des lieux, en dehors des habituels soiffards du sang glorieux des batailles de fronts. Mais sur ce coup là je faisais choux blancs.

Je trouvais à l’entrée de la ville, l’auberge - habituellement tenu par le Lotus – complètement vide et sans aucunes traces d’eux. A croire que tous les balais magiques de la ville s’étaient donnés le mot pour nettoyer tout signe de leur présence de ces locaux. Je me demandais même sur le coup si le régent n’avait pas encore donné l’ordre de les bannir, comme il avait pu le faire à une époque avec la famille Cornaline ou avec les Sindelores. (Bien que ces derniers purent revenir quelques temps plus tard.)

Cherchant à savoir ce qui avait pu se passer, je me résignais à demander aux gardes du coin. Sur l’instant je crus être tomber sur des campagnards récemment engagés ou sur des gardes avec la caboche encore plus vide que celle de leurs confrères. (Déjà que la moyenne intellectuelle dans leur rang franchit avec difficulté le niveau de la mer…Je vous laisse songeur quant à la calamité que seraient des gardes inférieurs à cette moyenne.) Ses braves soldas patriotiques (par grands renforts de slogans dans la tête, plus que par réelle réflexion.)  ne semblaient pas connaître d’établissement répondant au nom de Lotus Pourpre.

 

Je partais donc vers la place de la bourse royale en espérant pêcher de meilleures informations tout en prenant garde d’éviter l’auberge que je savais être le quartier général des Sindelores.

 

On pourra dire que c’est vraiment à partir de ce moment que je commençais à sentir que quelque chose ne tournait pas rond autour de moi. Voir un tauren sur cette place (autre que moi évidemment) n’était pas banal. En voir deux ça tenait de l’hallucination sous énergie gangrenée juste après s’être siroter le contenu acide d’une batterie au khorium. Et que les deux vous appellent « Frère » comme le veut tellement la tradition taurenne, tout en étant capable d’aligner plus de trois mots d’orc correct. Je me sentais plongé dans une autre dimension.

(A savoir que sur l’instant, j’avais mis le doigt sur ce que je cherchais sans vraiment m’en aperçevoir.)

 

En attendant le destin s’amusait toujours avec moi, car le temps de discuter avec ses deux taurens, j’aperçus plus loin sur la place une tête bien connue qui rentrer dans l’auberge que je croyais encore aux Sindelores : Marà. Comme bien souvent dans mon cas, la curiosité fut plus forte que la raison et je me décidais à la rattraper après avoir couper comme je le pouvais au plus court le dialogue des deux taurens. A l’intérieur, je me retrouvais avec la même sensation que l’auberge que devait tenir le Lotus. Des locaux sans aucunes traces d’eux, et je voyais Marà discutait avec un elfe, qui au vu de son accoutrement, devait être un arcaniste.

Me croyant toujours dans mon monde d’origine, je l’interpellais par son prénom. Ce qui l’a fit se retourner.

Visage, intonation, démarche. Tout était semblable au capitaine du Solstheïm que j’avais connu à quelques détails près. La vieille balafre qui lui traversait la joue était plus récente ; datant de seulement quelques jours. Elle ne me reconnaissait pas. Je lui parlais de la piraterie, avant qu’elle ne me rétorque que jamais elle n’imaginerait en devenir une. Et au final, même le nom de famille que je lui connaissais ne correspondait pas.

 

Cette discussion me fit ouvrir les yeux. La Marà que je connaissais n’était pas celle qui répondait devant moi, même si mon subconscient le hurlait. Je surpris l’arcaniste qui me regardait avec un regard méfiant, celui d’une personne jaugeant un fou pour savoir s’il était dangereux.

L’instinct de vouloir s’accrocher à ce qui nous est familier en se voilant d’illusion pour ne pas subir le choc d’une différence subite est forte. Je me mis à réfléchir à ce qui pouvait mener à une situation tellement improbable, tout en posant des questions aux deux elfes en face de moi pour espérer avoir une réponse qui fasse taire ma crainte.

Peine perdue.

Dans ce genre de cas, on cherche ce qui sort de l’ordinaire pour trouver la cause de tout ce qui nous perturbe. La vérité que je me refusais à voir depuis quelques heures me tomba dessus.

 

La défaillance, chaotique et anormal du générateur de faille dimensionnel, n’avait pas fait une ouverture dans le tissu dimensionnel entre deux points d’un même monde, mais avait créé une faille reliant deux endroits différents dans deux mondes différents.

 

Je venais de faire un bond dans un univers parallèle. Couper de mon monde d’origine et avec en poche les fragments inutilisables de la machine qui m’y avait envoyée.

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Créé le 02/10/2009 à 14:52:55 - Pas de modification

En ayant peut-être découvert ce qui venait de m’arriver et expliquer que je ne reconnaissais plus rien. Je me dépêchais de couper court à la discussion avec cette Marà et l’arcaniste qui la suivait en prétextant m’être tromper de personne.

Je l’admets, même un gorille de strangleronce aurait vu cette sale excuse qui cherche à cacher quelque chose. Et comme souvent dans ce genre de cas, j’appliquais ce qui va de pair avec une mauvaise excuse pour ne pas s’expliquer. Je mettais les voiles, et reparti précipitamment vers la plage à l’est de Lune d’Argent où j’avais atterri.

 

Mais la Marà de ce monde m’avait suivi sans que m’en aperçoive. Elle ne voulait pas lâcher l’affaire, je l’intriguais trop. J’avais trop parlé de celle que je connaissais dans ma dimension d’origine et qui lui ressemblait trop. Côte à côte, on les aurait prises pour des jumelles.

De fil en aiguille, je lui montrait une lettre que j’avais reçu à Terremine peut avant mon « accident ». Une lettre de Marà. Et la Marà 2 reconnu son écriture. Elle tenta de me tirer les vers du nez. De savoir d’où je pouvais venir et où j’avais connu une elfe qui lui ressemblait tant. Je préférais rester vague dans mes réponses. Dire que je débarquais d’une dimension parallèle et je serais passé pour un fou fini et cela…Je n’en avais pas envie. Elle, même en voyant le sable vitrifié de la plage et les débris autour je me demandais si elle avait compris certaines choses, mais elle n’en montra rien.

Au cours de la discussion, j’en appris un peu plus sur l’emploi d’instructrice qu’elle exerçait dans une Académie pour former des combattants et qui servait aussi de mercenaire. Un drôle de concept mais qui ne semblait fonctionner pas trop mal.

 

 

Je me mis à errer dans ce monde familier et pourtant si étranger. Un mal au cœur et l’impression d’avoir les tripes à l’envers à l’intérieur de mon ventre ne me quittait pas pendant plusieurs jours, jusqu’à ce que je m’y habitue un peu et réussisse à en faire abstraction.

Mais jamais cette sensation ne me quitta tout le temps de mon séjour dans ce nouveau monde.

Je tentais de me faire camelot itinérant, en vendant certaines inventions et trouvailles que je récupérais à travers ce monde sans grand succès. J’allais même à cette Académie pour leur vendre quelques objets.

N’ayant jamais voulu dire clairement d’où je venais, Marà 2 était toujours restée méfiante à mon égard et je pouvais le comprendre. Je réussis néanmoins à lui vendre des fumigènes. Ma meilleure vente depuis plusieurs jours. Ce qui me permit de m’acheter quelques fournitures et de m’acheter de la nourriture que je n’avais ni chasser, ni cuisiner moi-même, la première fois depuis un moment. Cette Académie m’attirait, je ne pouvais vraiment me le cacher à moi-même.

Je n’avais jamais enseigné qu’une seule chose. Être un pirate et ce qu’un pirate avait besoin de savoir pour rester sur un navire. De ma philosophie de la vie, de ce que j’avais appris de mes combats, de ma façon de me battre, de ce que m’avait enseigné cet humain des années auparavant…Je ne l’avais jamais inculqué à personne. Rien de tout cela, et pourtant ça me tenait à cœur, bien plus que d’autres choses.

Il avait une place d’enseignant pour guerrier de libre. Je la pris.

 

Si une force quelconque a une influence sur notre vie, sur les choix qu’elle met face à nous, je crois que je ne l’aime pas ; car dans mon égoïsme personnel j’ai pensé un jour qu’elle ne m’avait jamais mis, face à ce que je cherchais vraiment. Et je pense depuis qu’elle non plus ne m’aime pas, car elle s’amuse avec moi d’une façon ironique.

 

Je n’ai eu aucuns élèves pour lui enseigner ce qui me tenaient à cœur. J’ai appris aux élèves à affronter un guerrier en leur parlant de leur point faible. De comment envisager un combat contre eux et comment l’engager. Je n’ai jamais eu d’élèves guerriers.

Mais je vécus ainsi paisiblement pendant de nombreuses semaines. Loin du regard des gens qui me connaissaient moi et mon passé. Je réussis à avoir des nuits de sommeil sans chercher à craindre, ni guetter les ombres qui voudraient s’approcher de moi pour mettre un terme à mon existence.

Une vie simple et heureuse à mes yeux…

 

Et une nuit, je me réveille. Fixant le plafond du dortoir.

J’ai fait un rêve.

Un rêve de chez moi. Je sens à nouveau mes tripes à l’envers. J’ai plus ma place ici. Je la sens qui insuffle à mon esprit cette sensation. J’avais fuit sans vraiment le vouloir. J’avais fuit car je n’avais pas cherché à revenir chez moi. Mais les vacances sont finies.

Je la sens cette force. La fin du repos du guerrier.

Dès le lendemain, je commençais à réfléchir à un moyen pour rentrer chez moi.

Je le trouvais après plusieurs jours.

Forcément quand je trouve un chemin de retour. Ce n’est pas aussi simple que ce que j’avais fait pour venir. Il ne me restait qu’à faire mes adieux.

 

J’allais de nouveau retourné sur un champ de bataille où je n’avais pas envie d’y foutre les sabots. Que pourrais-je y faire ? A mes yeux je n’avais pas la force pour y changer grand chose. Mais l’ancien de la tribu m’avait dis un jour, que parfois il n’ait pas nécessaire de faire grand chose pour changer ou aider le changement.

Certains rêvent d’être les instigateurs, les personnes qui sont à l’origine de ces changements. Ils deviendraient ainsi des héros.

J’avais pu le rêver quand j’étais petit. Maintenant, je ne désirais plus cela. Je voulais juste une vie simple, heureuse…

Alors je me dis que parfois, ceux qui font le mieux le boulot ne sont pas ceux qui le désirent. Mais ceux qui justement qui ne l’aiment pas mais cons comme ils le sont, ils le font en étant consciencieux.

 

Je me demande ce qui est le mieux. Un consciencieux ou un gars qui aime son boulot ?

 

En attendant.

Je rentre.

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Créé le 04/10/2009 à 12:47:19 - Pas de modification

La brume l’entoure de toute part. Il continue de marcher, la seul chose dont il soit certain de faire. Marcher en avant comme le lui dicte son instinct.
Ne pas réfléchir, ni penser à ce qu’il vient de se produire. Ni à ce qu’il laisse derrière lui. Seulement avancer. C’est le seul chemin qui peut le ramenait chez lui, et il ne doit pas se perdre dans les espaces entre les univers.

Le problème est que plus on cherche à oublier une chose volontairement et plus cette chose vous envahit l’esprit.

La brume couvre tout. Il ne voit même plus devant lui. Il avance en aveugle. Rien ne prouve que c’est le bon chemin, seul une intuition sans fondement le guide dans cet univers de brume blanche.

 

La brume semble s’éclaircir. Difficile à dire quand tout vous entoure d’un blanc bien clair. Folie de l’esprit ou vrai impression ?

Mais ce n’est pas une impression. Les enroulements de la brume se font moins étouffants. Ce qui ressemblait auparavant devant ses yeux à un nid de gros serpents blancs se tortillant sans cesse, devient au fur et à mesure l’étiolement d’un simple brouillard chassé par le vent.

 

Et le brouillard disparaît en s’effilochant, tandis que certaines choses reviennent de la même façon…Ce blanc plus brillant que celui de la brume et scintillant quand les rares rayons du soleil joue dessus. Ce sol bleu ; lisse et dur ; semblable à du cristal mais tellement plus fragile.

 

Il arrive au bout du chemin. La certitude est là quand parmi tout ce blanc apparaissent doucement les couleurs sombres de la pierre.

Il pourrait lui sembler avoir tourner en rond. Après tout devant sa vue se trouve le même décor qu’il a quitté…Mais son corps, son âme et son esprit le lui hurlent !

Ce sentiment le prend au ventre. Ce sentiment que l’on a quand on revoit un décor familier en revenant d’un long voyage. N’est ce pas ce qu’il a fait dans un certain sens ? Un long voyage.

 

Et le lien s’est renforcé à nouveau. Il ne l’avait pas senti s’atténuer. Mais à le percevoir avec une telle intensité ne laisse plus de doutes possibles. Il est de retour chez lui…

 

L’épuisement le prend. Sa vue se trouble.

- - - - -

Nul besoin de chercher à oublier pour se concentrer. Ici la lutte pour cet instant seulement prend fin. Tout revient en mémoire.

La lente progression vers l’île sans croisée personne. Espoir et désespoir quand l’île est déserte des bruits de l’Académie et de ses occupants. L’odeur de la salle qu’il avait appris à reconnaître les yeux fermés tandis qu’il pose la lettre sur la table. Puis un arrive. Puis un deuxième, suivit de bien d’autres. Espoir et désespoir. Elle arrive finalement. Cette personne qu’il connaissait mieux qu’il ne l’aurait voulu croire, mieux qu’elle n’aurait voulu l’admettre. Et pourtant ce n’est pas cette personne là. Son lien est rattaché à une autre. Ca ne s’explique pas, c’est ainsi.

 

Il n’arrive pas à dire clairement la vérité. La peur. Toujours la peur.

Passait pour un fou. Il pourrait mais certaines fois, sa fierté et son amour propre, bien qu’il ne s’en occupe pas souvent, prennent le dessus. Il modifie, contourne, change la vérité. Ca ne veut pas sortir. Ca reste coincé au fond de sa gorge.

Ils veulent l’accompagner. Mais l’installation n’est pas faite pour autant de gens, il refuse. Ils insistent et ne veulent rien savoir. Alors il fuit. Il est doué là-dedans. Ca suffira pour tout briser avec un moindre mal.

Il se revoit l’activé du pouce. Il sent la légère vibration du petit appareil tandis qu’il ouvre un portail et qu’il se jette à travers pour fuir. A peine son sabot touche le sol glacé, que sa main lâche l'instrument et qu’il courre vers un assortiment de métal, de voyants, de manettes, de touches et de bobines qu’il semble avoir un léger lien de parenté avec l’instrument qui gît par terre.

Trop occupé à démarrer son moyen de retour, il ne les sent pas arriver par le même chemin que lui. Foirage du portail individuel. Il laisse passé un groupe. Aléas de la technologie, mais cela est moins important que ce qu’il prépare maintenant. Il a trop gardé le secret et ils ne partiront pas sans savoir.

Mais il n’a pas le temps d’expliquer. Le temps n’attend jamais. Attendre est une notion qu’il ignore totalement.

La machine s’emballe en repérant tant d’amas organique vivant si gros dans son périmètre.

Il n’a plus le temps, il sait que ses chances sont faibles. Ca va dégénérer plus qu’ils ne peuvent l’imaginer. Même lui n’a pas pu le calculer jusqu’à quel point ça peut dérailler.

Ce point là ne se pronostique pas.

Malgré cela, il se refuse à s’arrêter. Il doit rentrer ou tout faire pour. Il avait prévenu et ils sont là. Qu’ils assument !

 

Comme attendu tout s’emballe ! Le dispositif ne contrôle plus rien, et les forces qu’il aurait à maîtriser à grandes peines pour lui seul ; il doit le faire pour plusieurs. Une seule solution reste : Limiter la casse autant qu’on peut.

 

La dimension hurle à sa façon sur ce viol qu’elle subit et la maîtriser, même en étant bien équipé pour cela, se relève bien plus ardu que prévu. C’est quelle se défend bien la salope !

Cette sale garce possède de sacrés réserves et il faut l’agresser, la blesser pour que tout fonctionne. Quitte à utiliser l’équipement jusqu’à la rupture pour que la blessure soit suffisamment tenace. Le temps guérira, il guérit tout…à sa façon.

Elle rue et cela il ne l’avait pas prévu, ni pour lui, ni pour les autres. Le prix doit être payé même pour être venu jusqu’ici. Même pour les ignorants, même pour les récalcitrants, même pour les malchanceux présents.

 

Fouler ce lieu ainsi, peu peuvent se targuer d’y avoir droit. Eux, n’en font pas parti. Le prix est à payer, reste à savoir si tous ont suffisamment de réserves pour ça.

La dimension hurle, s’énerve, rue, se défend. En ce lieu, tel un gardien la loi prélève ce qui doit être prélevé.

Les douleurs s’enchaînent. La dimension prend, pour sa revanche. La loi prend également.

Le paiement fait, elle se calme. Ils peuvent voir sa blessure, ils ont donné pour ça et elle ne peut que rester passive à voir ce qu’ils vont choisir.

 

Chacun doit choisir, au fond de lui-même. Le bruit si gênant n’a aucuns droits en ce domaine.

 

Il se lève. Ca fait mal.

Il se lève. Tout le déchire. Corps, âme et esprit.

Il se lève, et avance.

On veut l’arrêter. Comprennent t’ils ce qui le pousse à ça.

Point de retour à nouveau. Cœur de glace et volonté de fer.

Il repousse ce qui veut l’arrêter et avance.

Il avance…Et fuit. Sans un regard en arrière.

 

La brume l’entoure de toute part. Il continue de marcher, la seul chose dont il soit certain de faire. Marcher en avant comme le lui dicte son instinct…

- - - - -

Une larme vient de naître au coin de son œil. Elle coule le long de sa joue se perdant rapidement dans son pelage. Elle meurt laissant la seule preuve de son existence dans un sillon humide, doucement salé et amer.

Une larme de fatigue ou une larme de joie ?

Une larme de joie ou une larme de chagrin ?

La seule preuve de son existence est un sillon humide, doucement salé et amer.

 

Le goût d’une larme…

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Créé le 04/10/2009 à 12:48:04 - Pas de modification
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